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Le cynorhodon
11 août 2014

Brèves de comptoirs III

"Fric m'a tuer"

Je suis allé faire la route des châteaux en Médoc le week-end dernier. C'est beau, très beau. Des châteaux magnifiques, pas une herbe folle, tout est restauré à neuf. Les chais sont aseptisés. Les gens, enfin le peu qu'on voie, aussi. Pas possible d'acheter du vin, presque tout est vendu d'avance en primeur. On vous fait comprendre que la vente de quelques bouteilles n'intéresse pas. Difficile aussi de déguster. Beaucoup de châteaux ont leurs volets clos, vidés de leur âme. J'ai en fait appris que des grandes entreprises ont acheté ces châteaux bordelais pour des raisons d'avantages fiscaux liés à l'agriculture. Où est passé l'Esprit du Vin? Heureusement, quelques nobles âmes restent et des producteurs artisanaux vous accueillent encore avec le sourire dans leur modeste domaine, le temps que Robert Parker les repère.

On a vu pire, mais ça fait longtemps

Le PS en débandade avec des résultats catastrophiques aux élections municipales et européennes, une ligne qui se cherche entre social-démocratie et libéralisme imposé par l'Europe et la mondialisation. Harlem qui ne se fait plus désirer et qui pantoufle au gouvernement dans un placard doré. Des luttes intestines et fratricides au PS comme à l'UMP qui finissent de ternir l'image des politiques au profit des populistes de tout poil. L'UMP, comme je l'ai déjà dit ici, est un parti en pleine déconfiture qui aurait besoin d'exploser en vol aussi rapidement que possible pour éviter que Sarko (l'homme qui valait 500 milliards de dettes, vous vous souvenez?) ne puisse refaire surface. Fillon à la même enseigne. Juppé peut-être? Mais nous allons probablement avoir à faire face au choix cornélien Sarko/Hollande en 2017. De quoi prendre une Kalachnikov et partir en guerre sainte contre les apparatchiks, les ploutocrates et autres oligarques.

Bofitude

Je fais du vélo d'appartement. L'impression de vitesse me manque. J'ai donc acheté un ventilateur pour me donner l'impression que je fends la bise.

Remerciements

J'ai dû faire un bilan sanguin. Mes analyses n'ont jamais été aussi bonnes. Je tenais donc à remercier particulièrement: les vignerons de Taradeau, les Domaines Rotier, Chiroulet, Château d'Aydie, Château Desmirail, le clos Baraillot, Château Chasse Spleen, et les côtes du Couchois. Mais également les distilleries Bardouin, Boyer, Hibiki, Ron Diplomatico et Bruichladdich. Merci à tous.

28 ans

Un samedi d'Août dans une métropole désertée, j'ai été abordé par un SDF: "Eh pépère, viens un peu". Le ton était goguenard mais la voix claire. Il m'a fait un tour de passe-passe qui m'a épaté, pour me taxer de quoi aller acheter une bière. J'ai un peu discuté avec lui: il a 53 ans, dans la rue depuis 28 ans, et ne possède que son sac de couchage. Il a l'air clair dans sa tête et pas trop ravagé par la errance et ses accotés. Je lui ai demandé s'il avait besoin de quelque chose. En me montrant son sac de couchage: "j'ai tout ce qu'il me faut". "Et tu es en contact avec des organismes" – "Non, pas besoin, je me débrouille, mais là il faut que je parte, il fait un temps pourri ici. Peut-être le Sud-Est…" C'était un vrai Cynique, une sorte de Diogène des temps modernes. Peut-on appeler cela du courage? Ou alors une fuite du monde réel? En tout cas, j'ai eu l'impression qu'il vivait la vie qu'il avait choisie (et non pas la vie qui l'avait choisi).

La fin d'une époque

Il fût un temps où les amoureux allaient au restaurant pour se regarder dans le blanc des yeux durant de longues heures tout en essayant de se  nourrir d'autre chose que d'amour et d'eau fraîche. Il fût un temps où les vacanciers partaient pour rompre avec leur train-train quotidien, penser et faire autre chose. Il fut un temps où il était possible d'oublier son travail (et de se faire oublier aussi) une fois le tourniquet franchi. Tout cela est terminé: les amoureux pianotent sur leur IPhone au restaurant, les vacanciers restent connectés et le téléphone professionnel a fait son intrusion dans la sphère privée. Merci Monsieur Jobs!

Le tatoué

Vu sur le bras d'un tatoué anglais quelque chose qui peut être traduit comme: "Vis chaque jour de ta vie comme si c'était le dernier". En fait rien de nouveau, c'est une citation de Marc-Aurèle (130-160): "Voici la morale parfaite : vivre chaque jour comme si c'était le dernier ; ne pas s'agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant". A méditer, encore et toujours.

 

diogène

Diogène (en version remasterisée du XVIIIème)

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