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Le cynorhodon
9 juillet 2011

Ils sont quoi, ces romains ?

 

Rome est une ville capitale de l’Italie. Elle est située à mi-chemin entre l’Italie du Nord et l’Italie du sud. Mais en fait, elle est plus du Sud. Elle est peuplée de petits bonshommes joyeux, appelés les romains.

Les romains sont nombreux, surtout sur les routes où ils aiment à faire des embardées, looping, queues de poisson, et autres acrobaties à grand renfort de gestes de la main, pas toujours polis.

Les romains sont plutôt du soir. Il est très difficile d’organiser une réunion avant 9h30. Même si la réunion doit commencer avant , ils ont un tas de bonnes raisons pour la commencer de toute manière après 9h30 : un pneu crevé sur des routes qui, il est vrai, ressemblent plus à des pistes par endroit, la « mama » malade, une épine dans le pied du petit dernier, un encombrement dû à un des nombreux accidents entre des véhicules qui peuvent aller d’une Fiat de plus de 30 ans, jamais entretenue ni lavée, à la fameuse « machina », voiture de sport du nord de l’Italie qui tombe en panne plus souvent qu’un train anglais.

L’Italie du Sud est une zone dite « émergente » (pour rester politiquement correct). Cela se voit à la corruption, au manque d’entretien des infrastructures et à la nonchalance générale. Cela contraste fortement avec l’époque glorieuse de la Rome du début de notre ère (chrétienne, j’entends), puis les divers et multiples âges d’or dont témoignent la richesse des bâtiments, qui représentent, parait-il, 60% du patrimoine mondial de l’UNESCO…

Reste néanmoins que la décadence est bien là et que ce brave Jules doit se retourner dans sa tombe. Dans mon travail, j’essaie de faire avancer une équipe italienne sur des sujets techniques. C’est plus difficile que pour une équipe de foot. Les romains font en effet tout avec les mains, y compris les calculs. C’est mieux qu’avec les pieds mais moins bien qu’avec la règle à calcul, que les russes ont utilisée avec succès pour faire voler une navette spatiale ; ou que les bouliers que les asiatiques utilisent encore avec une grande dextérité.

Le manque d’entretien est aussi un signe de décadence. Ici, soit les objets sont neufs et ils sont beaux, soit ils sont anciens et ils tombent en décrépitude, comme en témoigne, par exemple, le Colysée. Non, plus sérieusement, les hôtels récents sont beaux et décorés avec goût mais dès que quelques années passent, tout tombe en lambeaux : robinetterie, sols, ascenseurs, literie, etc… J’ai récemment compris le mode de pensée du romain en voyant une ferme au toit effondré. Au lieu de réparer le toit, les propriétaires ont fait réaliser un bâtiment neuf, juste à coté, sans démolir l’ancien. Tout un mode de vie se retrouve dans cet exemple.

Par contre, le romain est un esthète. Ici tout est beau et ce, depuis des millénaires. Le romain attache plus d’importance à la forme qu’au fond, y compris pour les femmes, pour lesquelles les formes comptent le plus. Un romain débraillé est un marginal. L’apparence est un signe d’importance et l’habit fait le moine, comme la voiture d’ailleurs. Une personne importante ne peut pas ne pas être « tirée à quatre épingles ». On notera également que le notable romain peut se montrer particulièrement méprisant à l’égard de personnes moins influentes qu’elles. Il existe une sorte de hiérarchie féodale. Par exemple, les chefs appellent leurs sbires par leur nom de famille et ces mêmes sbires disent « signore » à leurs responsables.

Les romains ont aussi la particularité de parler beaucoup. Et, comme pour les calculs, ils font ça avec les mains. C’est mieux qu’avec leurs pieds, également, pour des raisons qui n’échapperont pas au lecteur. Ils parlent donc avec les mains. C’est en fait pour souligner ce qui mérite de l’être dans leur logorrhée. Cela permet de faire le tri pour l’auditeur suffisamment affûté pour allier un suivi visuel au suivi auditif. En fait, comprendre un mot sur deux peut s’avérer suffisant si on choisit les bons. Les romains sont donc bien connus pour leurs salades. Les romaines aussi car elles sont exemptes d’Escherichia Coli.

L’homme politique romain n’a rien à envier à son homologue français. Il est assez porté sur des soirées dites « bunga-bunga » qui peuvent se rapprocher, sur le fond, du « goulou-goulou dans la case ». J'ai entendu un top modèle italien dire qu'elle y parlait de politique. Reste que l’homme politique français a au moins une longueur d’avance sur le sujet (sans juger de prédispositions physiques) en ayant montré qu’il peut se compromettre dans un hôtel avec une femme de chambre après avoir passé la nuit avec une call-girl (quelle santé !) ou s’adonner au fétichisme du pied en démontrant que la zone la plus sensible de la femme se trouve entre ses gros orteils.

Reste que les romains sont généralement très gentils et accueillants. Preuve en est : ils hébergent le Pape. Probablement un reste de culpabilité pour le sort qu’ils ont réservé à Jésus.

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T
J'adore !
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