La coupe est vide

Je veux parler de la coupe du monde ; et les Bleus vont probablement la boire jusqu’à la lie. Hallali, dites-vous ; les géorgiens ont bien failli d’ailleurs la sonner sur un contre.

J’avais envie d’oublier hier soir les impôts, la Syrie, « mes » italiens, le chien qui me réveille tous les matins à 5h45 quand on livre notre journal, la rentrée quoi… Je voulais donc me changer les idées devant un match qui semblait être gagné d’avance d’après les médias. Je n’ai pas été déçu.

Pourtant les choses avaient été bien faites. D’abord le ballon était jaune fluo, histoire qu’on le voit bien sur la pelouse. Visiblement cela n’a pas servi aux Français qui doivent être daltoniens ou ne pas aimer le jaune. Pourtant le gardien géorgien était aussi en jaune, et cela ne les a pas empêchés de lui tirer dessus à plusieurs reprises. Le pauvre homme, il a du se sentir mal aimé. D’un autre côté, certains Bleus avaient aussi des chaussures jaunes, c’est probablement pour cela qu’ils se sont gênés mutuellement devant les buts adverses. Ils ont dû confondre les chaussures des coéquipiers et le ballon.

Ensuite, le match a démarré à 20h00, heure de Paris pour cause de décalage horaire avec la Géorgie. C’était une bonne occasion pour les joueurs de ne pas se coucher tard et éviter de s’endormir sur le terrain. Visiblement sans succès. Nos z’héros se sont réveillés dans les dernières minutes avec quelques tirs au but percutants, mais comme dit plus haut, juste sur le gardien.

Et pourtant on nous dit que les joueurs sont excellents en club, à l’étranger en général. Comment se fait-il que leur prestation en équipe nationale soit aussi mauvaise ? Plusieurs explications sont plausibles.

La première est que leur ego est tellement hypertrophié par leurs succès en club qu’ils se trouvent moins motivés pour les matchs en équipe de France, dont l’enjeu pourrait être moins important. Pourquoi ? Parce que les primes de match sont moins bonnes qu’en club… De toute manière, s’ils étaient mieux payés en équipe nationale, les impôts leur prélèveraient 75% de recette. Monsieur Hollande, pouvez-vous baisser les impôts de ces pauvres footballers pour qu’ils puissent enfin retrouver leur motivation et faire rêver votre peuple, qui en a bien besoin en ce moment. On l’a vu lors de la coupe du monde 1998 : le football est un facteur de croissance économique. Mais en cas de succès uniquement.

La seconde explication est que l’entraineur est mauvais. Il a quand même aidé à gagner la coupe du monde en 98. Mais un bon joueur n’est pas un forcément un bon entraineur. Sa biographie sportive semble pourtant montrer qu’il est compétent à un poste comme à l’autre. Peut-être le courant ne passe pas bien avec ses joueurs.

La troisième explication est qu’il ne suffit pas d’être compétent individuellement, il faut aussi savoir travailler en équipe. La juxtaposition de talents ne donne pas forcément un ensemble performant. Au contraire, la mise en présence de plusieurs leaders potentiels peut être risquée humainement. Cela se voit bien aussi dans les troupeaux d’animaux.

Tourne et retourne… au fur et à mesure que j’écris ces quelques lignes, il me semble que ce qui manque le plus à cette équipe est la flamme de la motivation. Le drapeau ne les fait pas rêver !

Pour finir, un petit mot sur les footballers et la mode. J’ai été surpris hier soir par la coupe de cheveu asymétrique de K. Benzema. Il a dû perdre un pari stupide, à moins qu’il ait demandé à Zahia de le coiffer.

Remarquez, on a échappé à pire… Sacrés fouteux.