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Le cynorhodon
13 décembre 2015

Inepties

S'il existe deux mots qui ne vont pas ensemble, c'est bien "développement" et "durable". Comment peut-on qualifier le développement de "durable" alors que tout développement a une fin? C'est l'essence même du développement. Même la grenouille de La Fontaine (celle qui voulait devenir comme un bœuf) a connu une fin, certes tragique, de son développement. Il n'existe pas de processus infini sur cette Terre et le fait de qualifier le développement de durable est une ineptie.

Cette année, la production annuelle de notre planète aura été consommée en huit mois. Nous consommons donc environ 50% de trop par rapport à ce que nous devrions pour rester dans un état stable. Cela ne pourra donc pas perdurer au risque de modifier de manière significative et durable notre environnement. Les deux problématiques associées sont la stabilisation de notre environnement physico-chimique (réchauffement climatique) et la pérennisation des ressources de la planète au long terme.

Concernant le réchauffement climatique, je suis ravi que la COP21 ait abouti à un accord et l'amant de Julie Gayet et sa troupe peuvent être fiers du travail effectué: de l'avis de tous, ce n'était pas gagné d'avance. J'ai "juste" une petite réserve: les mesures vont devoir être mises en place à partir de 2020 et évaluées en 2025. Dans la tête des politiques qui visent leur réélection dans un avenir proche, cela peut se résumer par "après moi, le déluge". Nous verrons bien.

Un point remarquable sur le réchauffement climatique est l'oblitération des gaz autres que le dioxyde de carbone. Par exemple, le méthane qui est généré entre autres par les pets de ruminants, est un gaz à effet de serre beaucoup plus nocif que le CO2 (et pour nos narines, aussi). La surconsommation de viande est donc également un facteur de réchauffement climatique. Ce n'est pas nouveau mais cela m'amène au deuxième point: la pérennisation de nos ressources et donc de notre espèce. Comme je l'ai dit plus haut, nous consommons plus que ce que notre planète peut produire, ce qui l'épuise. La consommation est le produit de la consommation par habitant, par le nombre d'habitant. La COP21 a traité le problème de la consommation par habitant mais je regrette que la limitation du nombre de Terriens n'ait pas été discutée. Il est vrai que c'est un sujet beaucoup plus difficile et surement tabou.

Outre le fait que nous consommons trop dans les pays dits développés, on peut y constater également des problèmes d'emploi, de place dans des zones urbaines en extension permanente, peut-être d'espace vital même si le terme est tabou depuis les Nazis, et de pauvreté grandissante dans tous les secteurs. Je suis donc convaincu qu'en sus des mesures prises pour limiter notre consommation par habitant, nous devons limiter la population terrestre en limitant les naissances au seuil de renouvellement. Le seuil de renouvellement dépend du taux de départ, à savoir la mortalité. Le seuil de renouvellement doit donc être adapté à chaque zone économique. Par exemple, en Europe, il est de l'ordre de 2 enfants par femme. Je prêche donc pour l'arrêt des politiques natalistes, particulièrement dans les pays développés qui consomment le plus: quelques éthiopiens de plus feront moins de mal à notre planète que le même nombre d'occidentaux.

Un des problèmes sera que la limitation des naissances va nécessairement amener un vieillissement de la population générant ainsi un décalage entre les actifs et les inactifs. Il faudra donc que les actifs soient de plus en plus productifs ou que les seniors travaillent plus longtemps. On voit donc bien comment un problème de ressource mondiale pourrait rejaillir au travers de problèmes sociétaux franco-français. Comment expliquer aux français qu'il va falloir travailler plus longtemps pour sauver la planète? Et ce n'est qu'un exemple.

L'enjeu est donc de taille, le problème extrêmement complexe et l'implication doit être mondiale. La limitation du nombre de Terriens est probablement un des plus gros challenges pour les générations à venir.

epuisement des ressources

terre pressée

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