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Le cynorhodon
4 juin 2017

En plongée profonde

Comme vous avez pu le constater (ou pas), voilà quelques mois que je ne m'exprime plus sur ces pages digitales. Un peu du fait d'une surcharge de travail, un peu du fait du processus électoral encore en cours mais qui touche à sa fin. Et tant mieux.

Je suis donc en plongée profonde depuis quelques mois pour éviter de me fâcher avec mes copains de gauche qui me trouvent de droite et avec mes copains de droite qui me trouvent de gauche. Mes copines aussi d'ailleurs. Cette ambiguïté est aussi celle de notre nouveau président qui a pris un risque majeur en se désolidarisant des partis classiques. Il est en passe de gagner son pari, ce qui montre le ras-le-bol de nos concitoyens vis-à-vis de la politique classique. Notre nouveau président va avoir la lourde tâche de ne pas décevoir les gens qui lui ont fait confiance. Si ce n'est pas le cas, nous aurons droit à un président issu d'un parti extrémiste à la prochaine échéance. Je me permets de vous rappeler que, sans compter Macron qui est un OVNI,  nous avons failli avoir un second tour Mélenchon/Le Pen:  Fillon et Mélenchon étaient séparés de 150000 voix seulement.

Comme je ne veux toujours pas me fâcher avec mes copains de gauche, de droite et du centre, je passe au sujet d'aujourd'hui: le travail à la tâche. Ça existe toujours, ça? Ben oui! Même si les ouvriers ne sont plus payés à la pièce dans les usines de nos contrées modernes, certaines professions salariées sont toujours à la tâche, ce qui induit des comportements assez surprenants. Je parle bien des professions de salariés, les professions libérales ou artisanales étant de fait fondées sur une rémunération à la tâche.

J'ai récemment remarqué que le facteur qui passe dans notre rue est toujours pressé. Comme s'il avait mangé la veille un cassoulet après un couscous. Il va vite et nous avons parfois des avis de passage sans même qu'il ait sonné chez nous. Les facteurs sont-ils soumis à une pression particulière? Je me suis alors renseigné sur les contraintes horaires dans les services de la poste: la journée commence entre 6 et 8h30 et se finit entre… 12h30 et 17h00 par la distribution du courrier. La distribution terminée, le facteur peut rentrer chez lui. On appelle cela le "fini-parti", ce qui revient à un travail à la tache! On comprend donc bien que les facteurs sont pressés de finir leur tournée pour aller parfois exercer un second métier comme Olivier Besancenot qui ne pratique plus le "fini-parti" depuis longtemps mais plutôt le Parti tout court.

L'autre profession connue pour le "fini-parti" est le ramassage des poubelles. Je me suis toujours demandé pourquoi les camion-poubelles roulent à toute vitesse dans les centre-ville, entraînant parfois des accidents dramatiques soit pour les habitants qui ont le malheur de se trouver sur le chemin d'un chauffeur pressé, soit pour les éboueurs eux-mêmes. En effet cette profession est une des plus touchées par les accidents du travail avec des circonstances parfois particulièrement affreuses comme cet homme qui a été happé dans sa benne… je me souviens également d'une vieille dame mortellement blessée au petit matin par un excité de la benne.

Le "fini-parti", qui a pu apparaître comme un avantage social ou une liberté, est donc en fin de compte un retour au XIXième siècle du travail à la tâche et génère son lot de revers pitoyables, voire dramatiques. Les ouvriers se sont enferrés dans le cercle vicieux de l'efficacité et de la productivité en croyant gagner une certaine liberté. Heureusement, il semblerait que cela change petit à petit, à la Poste comme dans les services municipaux, comme par exemple à Marseille.

Alors? De droite ou de gauche?

 

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