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Le cynorhodon
30 juillet 2017

A l'eau

En cette période de sécheresse extrême dans le sud européen, je me convaincs que l'eau est effectivement une matière merveilleuse, à la fois bienfaitrice, nourricière et menaçante.

C'est tout d'abord la source de notre vie. Les bactéries auraient commencé à prospérer dans le liquide primordial qui aurait été également le lieu de création des premiers acides aminés, à l'origine de l'ADN. L'eau est donc à l'origine de notre vie terrestre, indépendamment du fait que ce soit une volonté divine ou non. Pas de polémique, mes amis! Le lien entre la vie et l'eau est tellement fort que les scientifiques n'envisagent pas que la vie puisse se développer sous d'autres conditions, de sorte que nous cherchons d'autres planètes habitées sur le critère de la présence de l'eau. Cela fait longtemps que je ne suis plus scientifique et je me demande s'il ne faudrait pas penser plus large: pourquoi ne pas envisager des formes de vies fondées sur une autre chimie que la nôtre. Le carbone, l'oxygène, l'azote et l'hydrogène pourraient être remplacés par d'autres molécules dans un système cohérent. Nous ne pouvons être aussi anthropocentriques, ce n'est plus possible. En tout cas, l'eau est et reste la source de notre vie terrestre, à l'image des fœtus humain qui prospèrent durant neuf mois dans le liquide essentiel. L'Homme peut rester des semaines sans manger mais ne peut tenir plus de trois jours sans boire (de l'eau). L'eau est partout et dès que nous en manquons c'est une alerte majeure, à l'image de la ville de Rome qui vit une sécheresse sans précédent et où l'eau pourrait être coupée huit heures par jour.  A l'image aussi de nos centrales nucléaires qui représenteraient un danger majeur si les cours d'eau qui les refroidissent venaient à se tarir.

L'eau est donc partout. Sur terre aussi. Elle coule, s'écoule, s'infiltre partout avec une puissance qui peut être destructrice. Elle génère en moi la même fascination que le feu: à la fois bienfaitrice et dangereuse. A l'image des inondations, des orages, des vagues géantes, des tsunamis, des barrages qui ploient sous la pression du précieux élément. Et nous ne pouvons pas grand-chose face au déchaînement des éléments aquatiques. Nous les subissons souvent en dépit des progrès techniques et l'eau reste probablement une des principales menaces pour la vie sur terre. Surprenant antagonisme avec l'eau source de vie.

Le business de l'eau devient une stratégie d'autant plus efficace que son objet est une matière clef. De grands groupes comme Nestlé l'ont bien compris et font de l'eau un business intolérable. Des sources situées dans des zones arides sont captées pour pouvoir revendre le précieux liquide en asséchant les sources utilisées par les locaux. L'eau, source de vie, devrait-elle être un bien commun interdit de commerce? Je dirais que oui dans la mesure où la captation se fait dans des zones où l'eau est un enjeu de survie, comme en Afrique. Pour les sources situées dans les massifs montagneux européens, où l'eau abonde, pourquoi pas.

Et j'en viens donc à une nouvelle tendance: l'eau dans la gastronomie. On dit souvent qu'une eau est bonne (ou non d'ailleurs). Je me demande toujours comment un élément totalement neutre et insipide peut être qualifié de bon ou pas bon. Probablement du fait que l'eau n'est pas pure et que les quelques éléments qui traînent dans le précieux liquide, donnent un arrière-goût qui séduit les gastronomes. Par exemple, le bicarbonate de soude et son petit goût salé donne une impression de rondeur, une saveur suave à l'eau. On trouve maintenant des eaux venant de zones improbables comme des glaces arctiques ou islandaises. Certains y trouvent un goût particulier. Des bars à eau ont fleuri il y a quelques temps, surtout dans les USA BoBos. Pas sûr qu'ils aient le même succès que nos bons vieux bars traditionnels qui vendent d'ailleurs aussi de l'eau, mais simplement agrémentée de quelques substances révélatrices.

La mémoire de l'eau… comment dire… C'est une des hypothèses avancées pour expliquer le mode d'action de l'homéopathie. C'est une trouvaille pour justifier qu'un médicament qui ne contient aucune molécule de principe actif peut avoir un effet sur notre corps constitué, lui d'environ deux milliards de milliards de milliards  de molécules (2 000 000 000 000 000 000 000 000 000). Bien qu'il semble évident que l'homéopathie puisse avoir une action, et pas seulement placebo puisque les nouveaux nés y sont sensibles, je ne crois pas à la théorie de la mémoire de l'eau. Si l'eau avait une mémoire, pourquoi ne se souviendrait-elle que des molécules dont on veut qu'elles aient un effet bénéfique. L'eau est en effet au contact de matières les plus variées (ou avariées) durant son cycle; très probablement avec des molécules toxiques pour le corps humain. Pourquoi la mémoire de l'eau et sa mémoire n'intoxiqueraient alors pas notre corps? Il doit y avoir une autre explication aux effets constatés de l'homéopathie. Un bel os à ronger pour les scientifiques de tout poil.

tsunami

sauve qui peut...

vague

chaud devant!

bébé nageur

là, c'est cool!

 

 

 

 

 

 

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