Un terre pour les palestiniens?

Les temps sont durs mon brave Monsieur... les miliciens pro-russes qui descendent des avions civils en Ukraine, les chrétiens qui massacrent les musulmans en Centrafrique, les musulmans qui massacrent les chrétiens en Irak et les juifs qui massacrent les musulmans dans la bande de Gaza. La boucle est bouclée.

En dépit des appels incessants à la paix de notre président charismatique qui met tout son poids dans la balance pour faire cesser les hostilités au Moyen-Orient, l'hécatombe se poursuit et les civils – qu'ils soient boucliers humains ou non, on s'en fout, c'est quand même des femmes et des enfants – les civils, donc, en paient les frais. La voix de la France est de moins en moins écoutée, c'est normal, on n'écoute que les puissants dans notre monde, mais la voix de l'Europe ne l'est pas beaucoup plus. Pourquoi ne réagit-on pas plus vivement aux massacres perpétrés par les israéliens ? Certains diront que c'est les vacances et qu'on a autre chose à faire. C'est vrai mais un peu facile. D'autres raisons ? Par exemple : verriez-vous l'Allemagne, tête de proue de l'Europe, prendre la tête d'une mission diplomatique pour aller reprocher aux juifs ce qu'ils font subir aux Arabes palestiniens ? Ce serait malvenu car notre inconscient collectif se sent toujours coupable de ce qui s'est passé durant la seconde guerre mondiale et la Shoah nous empêche d'avoir la même attitude avec Israël qu'avec un autre état envers qui on aurait moins de dettes, comme par l'Irak, l'Iran, ou la Syrie. 

Autre raison : la diaspora juive est suffisamment puissante pour infléchir les décisions des pays tiers, comme par exemple aux USA.

On pourrait également remarquer que le conflit israélo-palestinien est enkysté depuis 70 ans et que la haine entre juifs et arabes, qui déborde depuis longtemps des frontières d’Israël, mettra plusieurs générations à se résorber, si tant est qu'elle se résorbe un jour. Depuis que le grand Mufti de Jérusalem a soutenu Hitler contre les Alliés, rien ne va plus en effet pour les palestiniens.

Tout cela fait qu'on voit bien peu de choses qui feraient pencher la balance en faveur des palestiniens. Et je ne vois pas comment le conflit pourrait trouver une issue dans les années à venir. En revanche, je vois bien Israël recevoir une bombinette A de la part de ses chers voisins du golfe persique, dans la mesure où les américains se désengageront lentement de cette région. En effet, la prochaine autonomie énergétique des USA, gagnée par l'exploitation des gaz de schistes, va nécessairement modifier l'équilibre géopolitique de la région : plus besoin de sécuriser les approvisionnements en pétrole pour les USA.

Donc, si j'en reviens au conflit israélo-palestinien : « no future ».

J'ai alors pensé à une chose : pourquoi ne pas chercher une nouvelle terre aux palestiniens ? Comme le montre la carte ci-dessous, le monde arabe est suffisamment grand pour les accueillir. D'ailleurs, le titre de la carte montre bien que d'autres y ont pensé avant moi ! La solution est simple et serait radicale. Alors pourquoi ne pas l'implémenter ? Au moins trois raisons :

Question de fierté. Pourquoi les palestiniens accepteraient-ils d'être mis à la porte de chez eux ? Et puis, un exode serait une victoire de l'ennemi héréditaire, ce dont la majeure partie des arabes ne veulent pas.

Accès à la mer ? Sans parler de déménager la Cisjordanie, on pourrait tout au moins envisager de transférer les populations de la bande Gaza dans cette partie Est de la zone de conflit qui me semble quand même plus calme. Probablement parce le Fatah la contrôle alors que la bande de Gaza est verrouillée par le Hamas. J'ai lu que la bande de Gaza reste stratégique pour les palestiniens car elle garantit l'accès à la mer. Je n'y crois pas une seconde compte tenu du blocus des israéliens, et des restrictions de pêche. J'ai donc l'impression que le maintien de la bande de Gaza découle également d'une certaine fierté des palestiniens.

Ne pas refaire la même erreur: En créant Israël, les vainqueurs de la seconde guerre mondiale ont créé un déséquilibre dans la région avec les conséquences que l'on sait. Déplacer les palestiniens maintenant serait peut-être refaire la même erreur à moins que la zone hôte ne soit peu ou pas peuplée. Peu de chance de trouver une zone non peuplée avec les ressources nécessaires en eau et en énergie. Par ailleurs, je ne vois pas comment on pourrait transférer les 4,5 millions de personnes sans effet majeur sur l'environnement humain, biologique et énergétique de la nouvelle zone d'implantation. Mais pourquoi pas peupler progressivement les rives du lac Nasser ? (j'ai volontairement omis la Corse, le Pays Basque et la Bretagne).

Finalement, hormis un transfert des populations gazaouies vers la Cisjordanie, je ne vois pas grand-chose qui soit raisonnablement envisageable. Le conflit dans cette zone a donc malheureusement de longs jours devant lui  et les cimetières vont continuer de s'emplir de petites tombes surmontées d'un croissant.